La centrale de Bouchehr, c’est l’Arlésienne du golfe Persique. Si Téhéran et Moscou ont annoncé hier avoir achevé la construction de la première centrale nucléaire iranienne, il faudra encore attendre au moins de quatre à sept mois avant de la voir réellement en activité. D’ici là, toute une série de tests seront organisés pour éliminer notamment tout risque d’incident pouvant survenir lors du lancement.
Scellés. Le 5 février, Sergueï Kirienko, le chef de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique, avait avancé la date de fin 2009 pour un possible lancement «technique» de la centrale. La semaine dernière, l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) avait indiqué avoir été informée par Téhéran que l'installation du combustible dans le réacteur était prévue pour le second trimestre 2009. Ce combustible, fourni par Moscou, est actuellement conservé près de la centrale, sous scellés de l'AIEA. A ce jour, Moscou a livré 87 tonnes de combustible pour le démarrage de la centrale, qui, au fil des ans, est aussi devenue véritable petite ville russe, abritant des milliers de techniciens, sur les rivages du golfe Persique.
Au départ, en 1974, c’est une compagnie allemande qui s’était engagée à édifier Bouchehr. En 1979, avec l’avènement de la République islamique, l’Allemagne interrompt ses travaux et refusera de les reprendre, sous pression des Etats-Unis qui invoquent des risques de prolifération.
La Russie remplace alors Berlin, concluant en 1993