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grand angle

«Christian Science Monitor»: de l’encre à la Toile

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Le quotidien américain deviendra en avril le premier journal national publié strictement sur Internet, et ne gardera de la version papier qu’une parution hebdomadaire. Un choix précurseur?
publié le 26 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 février 2009 à 10h10)

Sur un mur du hall d'entrée du Christian Science Monitor(CSM), un quotidien spécialisé dans les affaires internationales édité à Boston, un panneau décrit les étapes de la production du journal. On y retrace la fabrication d'un article, du bureau du correspondant à Jérusalem jusqu'à la boîte aux lettres du lecteur : le CSM est distribué par abonnement. On y voit l'article partir des écrans d'ordinateur vers la rotative de l'imprimerie. De là, les journaux empaquetés sont transportés par camion vers l'aéroport avant d'être dirigés dans les bureaux postaux du pays, puis distribués par le facteur. Cette seule partie de la vie d'un journal occupe la moitié du panneau. La naissance de l'idée à traiter, l'enquête, l'écriture, la mise en page de l'article, sans compter la relecture ou la recherche d'images, se contentent de l'autre moitié. Cela en dit long sur la part disproportionnée occupée par l'impression et la distribution des quotidiens. En temps comme en coût.

Dès avril, le CSM devra revoir la décoration de son entrée, puisqu'il deviendra le premier quotidien national aux Etats-Unis à abandonner le papier pour diffuser son contenu prioritairement sur Internet.

Le CSM a choisi trois manières pour distribuer son titre : son site d'information sur Internet, qui sera mis à jour de 7 heures à 22 heures (contre 8 heures à 17 heures actuellement), une lettre quotidienne au format PDF envoyée par e-mail aux abonnés, et un magazine hebdomada