Sont-ce les mauvais souvenirs des violences au Tibet il y a presque un an? La crise économique qui ne l'épargne pas? Ou seulement une mauvaise conjonction astrale à l'heure du Nouvel an chinois? Toujours est-il que Pékin n'en finit plus de se fâcher ces dernières heures. Et les objets de son ire sont variés.
Première irritation mercredi, quand les officiels ont dû assister, impuissants, à la vente à Paris de deux bronzes chinois lors de la dispersion de la collection d'Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé. Or la tête de rat et la tête de lapin, parties pour 15,7 millions d'euros chacune, sont issues de la mise à sac du Palais d'été de Pékin par les troupes françaises, en 1860. Mais Pékin n'a pu obtenir leur restitution car YSL et son compagnon les avaient achetées en toute légalité.
Christie's dans la ligne de mire
Qu'à cela ne tienne, les autorités chinoises se ruent de nouveau à l'attaque et s'en prennent ce jeudi à Christie's, qui a organisé la vente du Grand Palais. La maison d'enchères est accusée d'avoir déjà vendu des œuvres chinoises pillées. «Ces dernières années, Christie's a vendu à plusieurs reprises des biens chinois pillés ou objets de trafics, ils ont tous été sortis illégale