La Corée du Nord a annoncé mardi le lancement imminent d’une fusée Unha-2 munie d’un satellite de communication Kwangmyongsong-2 devant être mis en orbite dans le cadre de son «programme spatial». La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis, engagés dans un bras de fer avec Pyongyang autour de son programme nucléaire, ont peu goûté la nouvelle, et mettent en garde contre toute «provocation». La Corée du Nord est soupçonnée de vouloir tester un missile à longue portée.
Pourquoi cette annonce intervient-elle maintenant ?
Le moment choisi n'est pas anodin. Pour s'imposer dans de futures négociations, la Corée du Nord veut prouver, une fois de plus, sa capacité de nuisance. En 1998, le tir d'un missile Taepodong-1 (à moyenne portée) lancé au-dessus du Japon, mis en scène alors comme «la mise en orbite d'un satellite», avait créé une crise régionale. Adepte des symboles, le régime entend aussi montrer, un an après l'élection du président sud-coréen Lee Myung-bak - un conservateur partisan de la manière forte avec le Nord -, que son leader, Kim Jong-il, qui a eu 67 ans le 16 février, reste aux commandes, bien qu'il soit présenté comme «affaibli» et «incapable de diriger» son pays après son attaque cérébrale de l'été dernier. Kim Jong-il a beau préparer sa succession (un de ses trois fils est pressenti), une provocation aux retombées internationales peut l'aider à reprendre la main, un mois après l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche.
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