C’est le début d’un casse-tête. Après avoir applaudi à l’annonce de la fermeture de Guantánamo par Barack Obama, les pays de l’Union européenne se préparent à accueillir dans une belle désunion d’anciens détenus de ce camp hors la loi internationale. Une soixantaine de prisonniers (sur 245), contre lesquels aucune charge n’a été retenue, sont concernés. Si, à la fermeture de Guantánamo, prévue en janvier 2010, ils sont renvoyés vers leurs pays d’origine (Algérie, Chine, Egypte, Russie, Syrie, etc.), ils risquent d’être persécutés.
«Souverain». Mais l'idée d'un «guichet unique» aux portes de l'UE, notamment dans l'espace Schengen sans frontières intérieures, ne semble plus faire partie des réflexions à Bruxelles. La présidence tchèque et la Commission européenne ont indiqué jeudi qu'il s'agira d'une décision «exclusive» des pays membres. Ivan Langer, le ministre tchèque de l'Intérieur, dont le pays préside l'UE, a souligné que «personne ne peut forcer un pays à accepter ces détenus», entérinant la fin de non-recevoir de certains Etats, qui excluent tout accueil sur leur sol.
«Il me semble normal que chaque Etat reste souverain en la matière», a précisé vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Les services de Bernard Kouchner, qui n'ont été saisis d'aucune demande, restent «favorables à un examen au cas par cas. Il faut que ces détenus soient volontaires et en règle avec la justice». Même en Fran