Reconstruire Gaza, mais avec qui et pour combien de temps ? Le sommet destiné à financer la reconstruction de Gaza, qui se tient aujourd’hui à Charm el-Cheikh, en Egypte, ne manquera pas de confirmer les engagements pris par la communauté internationale pour réparer les dégâts causés par l’offensive israélienne, qui a provoqué quelque 1 300 morts palestiniens en janvier.
Ni Israël ni Hamas. Cette réunion de Charm el-Cheikh, organisée par l'Egypte et la Norvège, est le premier sommet international sur le dossier israélo-palestinien depuis la guerre de janvier, mais aussi depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Obama et les législatives israéliennes. L'ONU, l'Union européenne, la France, l'Italie et la Ligue arabe parrainent l'événement, auquel participent 75 délégations du monde entier, mais ni Israël ni le Hamas. Nicolas Sarkozy est là, ainsi que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qu'il rencontrera pour la première fois. Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU) tiendra une réunion en présence de son envoyé spécial, Tony Blair.
Tout ce beau monde ne se fera pas prier pour débourser les 2,8 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) demandés par l’Autorité palestinienne : 1,9 milliard pour réparer les dégâts - 5 000 maisons détruites, 20 000 endommagées, sans compter les infrastructures : commissariats, université, routes, écoles, ministères, etc. - et 900 millions destinés à relancer l’économie de la bande de Gaza, morib