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La CPI émet un mandat d'arrêt contre le président soudanais

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Omar el-Béchir est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour. La responsabilité de l'arrêter incombe désormais aux Etats membres de la Cour pénale internationale.
Omar el-Béchir, au Soudan ce mardi. (REUTERS)
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publié le 4 mars 2009 à 15h03
(mis à jour le 4 mars 2009 à 15h06)

La Cour pénale internationale a émis ce mercredi son premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat, le président soudanais Omar el-Béchir, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Elle n'a cependant pas retenu l'accusation de génocide. Le procureur de la CPI avait accusé Omar el-Béchir de génocide, mais, selon la porte-parole, «les éléments présentés par l'accusation […] ne fournissaient pas de motifs raisonnables de croire que le gouvernement soudanais a agi dans l'intention spécifique de détruire, en tout ou partie, les groupes four, zaghawa et massalit.»

Une demande de coopération pour l'arrestation et le transfert d'Omar el-Béchir à la CPI va être transmise «immédiatement» au Soudan, aux Etats parties de la Cour et aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a précisé le greffier de la CPI, Silvana Arbia. «La responsabilité de l'arrêter et le transférer incombe aux Etats.» LA CPI ne dispose en effet pas de force de police propre pour arrêter des suspects.

Omar el-Béchir, 65 ans, est accusé pour des crimes commis au Darfour, une région de l’ouest du Soudan déchirée depuis 2003 par une guerre civile qui a fait, selon l’ONU, 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés. Khartoum parle de 10.000 morts.

Le procureur de la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, enquête d