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Libération

Une équipe de cricket sous le feu

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Pakistan. Un commando a ouvert le feu sur un bus, hier à Lahore, tuant six policiers.
par Mathieu Mabin
publié le 4 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 mars 2009 à 6h51)

Douze membres d’un commando, armés jusqu’aux dents, entraînés et coordonnés, ont bien failli décimer l’équipe nationale sri-lankaise de cricket, hier à Lahore, une ville du Penjab, dans l’est du Pakistan. La sélection, qui compte parmi la fine fleur du cricket international, était la seule à avoir accepté l’invitation de la ligue pakistanaise pour une compétition de haut niveau. Anglais, Australiens, Indiens avaient décliné pour des raisons de sécurité.

Peu après 9 heures, hier matin, à une encablure du stade Kadhafi, haut lieu de ce sport érigé ici en véritable institution, une première équipe de quatre hommes détruit au lance-roquettes le pick-up qui ouvre la marche du convoi. Le bus blanc qui transporte les joueurs stoppe net et une fusillade commence aussitôt. Deux autres groupes de quatre assaillants, dissimulés à proximité, se dévoilent à leur tour, l’un visant directement le bus, l’autre accaparé par les policiers d’élite chargés de la protection rapprochée du convoi. La fusillade durera trente minutes, selon des témoins, avant que les douze hommes du commando ne se volatilisent dans les ruelles qui bordent le stade. Une chasse à l’homme a été lancée à travers cette métropole de dix millions d’habitants, deuxième ville du Pakistan, proche de la frontière indienne.

Musettes. Autour du bus criblé d'impacts, les corps de six policiers baignent dans leur sang. Les gardes du corps ont repoussé les assaillants en payant le prix fort, mais les balles qui ont t