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Libération

Le test onusien d’Obama

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Les Etats-Unis ont le pouvoir de retarder la décision de la CPI.
publié le 5 mars 2009 à 6h51

La décision de la Cour pénale internationale (CPI) constitue un des premiers tests pour le président Barack Obama sur sa promesse de réintégrer le giron des nations. Toute son équipe au département d'Etat, à commencer par sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, son ambassadrice aux Nations unies, Susan Rice, et sa conseillère en charge de superviser le dossier soudanais, Samantha Power, avait dénoncé par le passé les actions du gouvernement de Khartoum. Un porte-parole du département d'Etat, Darby Holladay, a indiqué hier à Libération que «les Etats-Unis pensent que ceux qui ont commis des atrocités doivent répondre de leurs crimes». Barack Obama lui-même, tout comme son vice-président, Joe Biden, furent parmi les plus virulents à dénoncer les exactions commises au Darfour lorsqu'ils étaient encore sénateurs.

«Cette décision est une opportunité formidable pour relancer un processus de paix global au Soudan, car elle met la pression sur l'ensemble du gouvernement soudanais. Par le passé, des gouvernements ont été amenés à coopérer grâce à des décisions similaires, en ex-Yougoslavie ou au Liberia, notamment. L'administration américaine n'a pas d'excuse pour ne pas agir», estime Raj Purohit, professeur de droit international à l'American University de Washington. Cet expert est convaincu qu'Obama saisira cette opportunité. La nomination d'un envoyé spécial au Soudan, promise par l'administration, sera accélérée. Plusieurs noms circulent déjà, dont celui de Jo