Profil bas. Nicolas Sarkozy qui effectue à partir de dimanche une visite d’Etat au Mexique ne souhaite pas que le cas Florence Cassez pollue son voyage, déjà reporté à deux reprises. Il évoquera avec Felipe Calderón, son homologue mexicain, la détention de la Française pour tenter d’obtenir son transfert en France mais ne lui demandera pas d’user de son droit de grâce. Pour ne pas froisser les Mexicains, Carla Bruni - qui accompagne son époux à Mexico - ne rendra pas visite en prison à Florence Cassez, comme plusieurs parlementaires français le suggéraient.
L’Elysée ne se désintéresse pas du cas Cassez mais marche sur des œufs dans cette affaire. En raison de l’implication personnelle du ministre de la Sécurité publique (un protégé de Calderón) dans l’interpellation de la Française (lire ci-contre), Paris estime qu’il ne faut surtout pas brusquer la partie mexicaine. Demander à Calderón de gracier Florence Cassez, revient à lui faire désavouer un de ses ministres. Impensable pour le président mexicain qui a, de fait, couvert toute la mise en scène, l’enquête et la procédure qui ont conduit à la condamnation de Florence Cassez.
En contact avec sa famille et ses défenseurs, l'Elysée cherche à les convaincre de stopper le processus judiciaire au Mexique en renonçant à se pourvoir en cassation. Car s'ils s'en tiennent là, Paris espère alors pouvoir faire jouer «des dispositions prévues entre les deux pays», selon un conseiller de Nicolas Sarkozy, qui permettent d'obtenir