Pour son premier voyage au Moyen-Orient et en Europe dans son nouveau rôle de chef de la diplomatie américaine, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait un objectif essentiel : prouver à ses interlocuteurs que les Etats-Unis sont sérieux dans leur désir d’entamer une nouvelle ère de coopération sur les questions internationales. Vendredi soir, avant un dîner à Genève avec son homologue russe Sergueï Lavrov, elle a voulu joindre le geste à la parole en offrant un boîtier surmonté d’un bouton rouge. En appuyant dessus, les deux pays remettraient les compteurs à zéro…
A l'issue de leur rencontre, Clinton et Lavrov ont assuré vouloir travailler main dans la main sur les dossiers du nucléaire iranien, mais aussi nord-coréen, ainsi que dans la préparation d'une conférence internationale sur l'Afghanistan prévue fin mars. La secrétaire d'Etat américaine a toutefois reconnu que ce nouveau départ «prendra du temps»
Bien reçu. Hillary Clinton avait multiplié, ces derniers jours, les gestes d'ouverture à plusieurs pays en froid avec Washington. Mardi, elle annonçait le voyage d'une délégation américaine en Syrie dès ce week-end, dans l'espoir qu'une reprise du dialogue avec Damas encouragera les pays arabes et les Palestiniens modérés à reprendre langue avec Israël. Si Clinton s'est refusée à préciser le mandat attribué à ses émissaires, son geste a été plutôt bien reçu aux Etats-Unis. «Nous avons un gouvernement syrien qui cherche l'ouverture et un gouvernement israél