Première ouverture significative de l’administration Obama à l’égard de l’Iran, l’invitation officielle de Washington à participer à une conférence sur l’Afghanistan a rapidement été suivie, dès le lendemain, par un geste du régime islamique : la libération prochaine de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi.
Plutôt que d’acquiescer immédiatement à l’idée américaine, Téhéran a préféré répondre par cette mesure symbolique. L’idée de discuter avec des émissaires américains a longtemps été un tabou absolu en Iran, passible même d’emprisonnement. Si l’interdiction est tombée, il est important pour le régime de ne pas montrer un changement trop rapide dans ses positions. D’où la libération de Roxana Saberi, qui était détenue depuis un mois. Elle avait été arrêtée sur ordre d’un tribunal révolutionnaire gérant les affaires liées à la sécurité et détenue dans la prison d’Evine, à Téhéran.
Même si le Guide suprême, Ali Khamenei, a encore tancé récemment Barack Obama (Libération de jeudi), Téhéran n'est plus dans la dénonciation systématique de Washington. Pour le 30e anniversaire de la révolution islamique, aucun drapeau américain n'a été brûlé. En revanche, c'est Israël qui polarise plus que jamais la fureur des dirigeants iraniens. Ahmad Khatami, membre de la puissante Assemblée des experts et imam de la prière du vendredi à Téhéran, a ainsi appelé à la mise à mort des dirigeants israéliens. «Notre justice a le droit de prononcer un verdict et je dis fran