Sans être menacé, le processus de paix en Irlande du Nord pourrait être mis à l’épreuve après l’attentat de samedi : une attaque à l’arme automatique contre une caserne de l’armée britannique qui a tué deux soldats. L’attentat, qui a entraîné des condamnations unanimes venant des camps républicain comme unioniste, est le plus grave depuis celui d’Omagh, une explosion à la voiture piégée qui avait fait 29 morts, le 15 août 1998.
Hier soir, l’attaque a été revendiquée auprès d’un journal de Dublin par l’IRA-Véritable, branche dissidente de l’Armée républicaine irlandaise (IRA), a rapporté la chaîne britannique Sky. Cette organisation, qui avait déjà revendiqué l’attentat d’Omagh, cherche à dynamiter le processus de paix nord-irlandais, tout comme l’IRA-Continuité.
Samedi soir, trois hommes lourdement armés ont attaqué par surprise la caserne d'un régiment du génie de l'armée britannique basé à Massereene, dans le comté d'Antrim, à quelques kilomètres au nord-ouest de la capitale, Belfast. Depuis une voiture apparemment stationnée aux abords du bâtiment, ils ont profité de l'arrivée simultanée de deux livreurs de pizza, à qui les sentinelles avaient ouvert les portes. Selon la police nord-irlandaise, deux des assaillants sont alors sortis du véhicule et ont commencé à ouvrir le feu, avant de s'approcher pour tirer à nouveau sur les blessés à terre. Deux jeunes soldats ont été tués, deux autres blessés, ainsi que les livreurs de pizzas. Parmi les blessés, l'un serait dans un état