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Libération

A Madagascar, l'armée menace de prendre les choses en main

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L'armée lance un ultimatum aux différentes parties en conflit pour trouver une sortie de crise. Faute de solution, l'armée prendra la direction des «affaires nationales».
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publié le 10 mars 2009 à 17h32
(mis à jour le 10 mars 2009 à 17h33)

La situation à Madagascar risque une nouvelle fois de dégénérer. Cette fois c'est l'armée qui s'en mêle. Le chef d'état-major, le général Edmond Rasolofomahandry, a lancé mardi un ultimatum de 72 heures aux «décideurs politiques» du pays, pour mettre fin à la crise majeure que traverse l'île.

Ce communiqué intervient dans un contexte de tension dans la capitale malgache. L'annonce qu'Andry Rajoelina, le chef de l'opposition au président Marc Ravalomanana, avait trouvé refuge depuis vendredi à l'ambassade de France, a déclenché la colère des partisans du gouvernement. Après une manifestation, rapidement dispersée, devant le bâtiment français, des heurts entre pro et anti-Rajoelina a fait 19 blessés. Le ministre de la défense - confronté à une mutinerie dans une caserne de la capitale depuis dimanche - avait annoncé plus tôt dans la journée sa démission.

Marc Ravalomanana a réagi dans une allocution télévisée : «Cette crise politique doit cesser et je suis prêt à écouter; je suis humain et j'ai fait des erreurs (...) les assises nationales seront un événement majeur pour le pays». Ces assises pour trouver une issue à la crise sont prévues de jeudi à samedi. A l'issue de ces pourparlers, si la crise persiste l'armée a donc annoncé son intention de «prendre les responsabilités pour faire fonctionner les affaires nationales, pour prése