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Cassez : transfèrement après un apaisement ?

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Mexique. L’issue entre les mains d’une commission juridique.
Nicolas Sarkozy, ici avec le président mexicain Felipe Calderon, s'est engagé à aider le Mexique à lutter contre le crime organisé en lui offrant une assistance "sans limite". (Reuters)
publié le 10 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 mars 2009 à 6h51)

Les jours de Florence Cassez dans les geôles mexicaines sont-ils comptés ? A Mexico, hier, Nicolas Sarkozy a réclamé, lors d’une conférence de presse en compagnie de son homologue, Felipe Calderón, l’application du traité international de Strasbourg (1983) permettant le transfèrement de la détenue dans une prison française pour purger sa peine.

Mais avant, un groupe de travail juridique franco-mexicain va être mis en place. Il aura trois semaines pour se prononcer sur la mise en œuvre de ce traité pour le cas Cassez afin «de préserver les intérêts de chacun», a indiqué le président français. Les deux Etats s'engagent ensuite à respecter ses conclusions.

Passions. Vendredi, les époux Sarkozy ont eu «longuement» au téléphone Florence Cassez depuis sa prison. Le chef de l'Etat l'a convaincue d'accepter sa peine de soixante ans de prison et de ne pas se pourvoir en cassation afin de stopper la procédure judiciaire.

Le cas de la détenue française soulevant au Mexique les passions, Calderón et Sarkozy ont cherché hier l'apaisement. «Le transfèrement ne signifie nullement l'impunité mais seulement l'application d'un traité», a indiqué le président français. Il s'est attaché à démontrer que la détenue passerait seulement «d'une prison mexicaine à une prison française».

La presse, l'opinion publique et les responsables politiques mexicains de tous bords ne croient pas en l'innocence de Cassez et sont, à une écrasante majorité, opposés