Nicolas Sarkozy et Felipe Calderon ont décidé lundi de confier à un groupe de juristes de leurs deux pays le soin de trouver une issue à l’épineux dossier Florence Cassez.
A l’occasion de sa visite d’Etat au Mexique, le président français a annoncé que ce groupe, qui doit se réunir dès mardi, devrait régler dans les trois semaines la question d’un éventuel transfert de la détenue française en France, qui suscite de vives protestations au Mexique.
Il devra «trouver une solution qui permette de préserver les intérêts de la justice mexicaine, les intérêts de la justice française, les intérêts des victimes et le droit de chacun, même s'il a été condamné, à se voir respecter dans l'application des droits qui sont les siens», a expliqué Sarkozy, précisant que les deux pays respecteraient les conclusions du groupe.
Dans un pays où les enlèvements constituent un véritable fléau qui fait chaque année plus de 8.000 victimes, Nicolas Sarkozy a tenu à assurer ostensiblement Felipe Calderon du soutien de la France dans «son combat courageux et déterminé contre le crime organisé».
Et surtout, il s’est employé à rassurer l’opinion publique, qui redoute qu’un éventuel transfert vers la France de Florence Cassez, condamnée en appel à soixante ans de prison, n’entraîne sa remise en liberté rapide.
«Je ne suis pas venu ici contester les décisions de la justice mexicaine», a martelé le président français. «Ma démarche ne présuppose ni de son innocence, ni de sa culpabi