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Libération

Le clan Bongo s’en prend à Paris

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Gabon. Les enquêtes françaises visant le Président enveniment la relation bilatérale.
publié le 10 mars 2009 à 6h51

Nicolas Sarkozy avait promis, l’an dernier, de réviser les accords de défense ou de coopération militaire qui lient la France à une flopée d’anciennes colonies en Afrique ? Le Gabon, où Paris possède une base militaire permanente et stratégique pour tout ce qui concerne l’Afrique centrale, va peut-être le prendre au mot.

Depuis quelques jours, des proches de l'inamovible chef de l'Etat gabonais, au pouvoir depuis 1967, distillent des propos peu amènes contre Paris. Samedi, le Parti démocratique gabonais (PDG), créé par Omar Bongo, a ainsi exhorté les autorités à réexaminer en profondeur «les accords de coopération», dénonçant «une vaste campagne de déstabilisation orchestrée contre le Gabon et ses plus hautes autorités» en France. Hier, la presse gabonaise proche du pouvoir a vilipendé le «paternalisme néocolonial» de Paris.

Patrimoine. Ce n'est pas la première fois que Libreville est pris d'un accès de fièvre antifrançaise. L'an dernier, le même type de discours avait prospéré à la suite de l'ouverture d'une enquête préliminaire à Paris sur le patrimoine pour le moins étendu de la famille Bongo en France. Celle-ci avait été classée sans suite. Mais une seconde plainte, portée par un ressortissant gabonais et l'association Transparency International, pour détournement de fonds publics, est en cours d'examen par la justice française.

Lumière crue. Aujourd'hui, la colère du clan Bongo est attisée par une série d'affaires mettant en cause le prés