La Corée du Nord a multiplié hier les déclarations belliqueuses au premier jour de manœuvres américano-sud-coréennes. L’opération «Key Resolve/Foal Eagle» engagera, jusqu’au 20 mars, 26 000 militaires américains et 30 000 soldats sud-coréens.
Quelles menaces la Corée du Nord brandit-elle?
Considérant que ces opérations étaient le prélude à une invasion de son territoire, Pyongyang a placé ses troupes en alerte et coupé les communications militaires avec Séoul. Le régime de Kim Jong-il a également promis la «guerre» au Japon, à la Corée du Sud et aux Etats-Unis si l'engin qu'il envisage de lancer - une fusée Unha-2 munie d'un satellite de communication - était intercepté. «Tirer sur notre satellite destiné à un usage pacifique voudra précisément dire la guerre», a averti un porte-parole de l'armée. Enfin, le régime de Kim Jong-il a prévenu vendredi qu'il ne pourrait garantir la sécurité des vols commerciaux sud-coréens au-dessus de son territoire.
Existe-t-il un risque de dérapage ?
L'armée, dont le budget absorbe un quart du produit intérieur brut, compte 1,2 million d'hommes (sur 23 millions d'habitants). Son équipement militaire, d'origine chinoise et russe, est obsolète. «C'est une troupe largement sous-équipée et sans logistique», note le général Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). En août 1998, Pyongyang avait lancé au-dessus du Japon un missile à moyenne portée Taepodong-1 et