Histoire d'avancer sur la voie de la reconnaissance de la consommation des feuilles de Coca, le Président bolivien Evo Moralès a mâché ouvertement une feuille de coca en pleine séance devant la commission des stupéfiants de l'ONU formée de 53 ministres, ce mercredi. «La feuille de coca n'est pas de la cocaïne, elle n'est pas nocive pour la santé, elle n'engendre pas de perturbations psychiques ni de dépendance», a-t-il affirmé en substance devant une assistance pourtant rompue à tous les escamotages.

Chacun d'eux avait en tête la proposition d'un sénateur démocrate américain proposant de légaliser la marijuana en Californie pour économiser l'argent de la répression des fraudes et nourrir les finances de l'Etat par l'octroi d'une taxe sur cette toute nouvelle ressource. La saillie vient cette fois d'un Président consommateur pris en flag et vantant les mérites d'une culture séculaire à réhabiliter d'urgence, histoire de ne pas se gourrer de cible.

Alors évidemment, quelques uns des ministres assermentés ont eu en tête l'idée de le plaquer au sol, le menotter, puis le sermoner. Pur fantasme, refoulement difficile mais obligatoirement diplomatique, hallucination intime, surtout pas collective.

Encore plus rares furent ceux qui ont un moment imaginé que ce courageux Président allait faire «nétour», c'est-à-dire allait faire goûter à des collègues probablement blasés parce qu'ayant déjà testé, pour la science, des substances autrement plus dangereuses. S'il disait vrai, la réunion