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Libération

Des ministres sri-lankais visés

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Attentat. Les Tigres tamouls seraient à l’origine de l’attaque qui a fait 15 morts.
publié le 11 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 mars 2009 à 6h51)

En proie à une guerre sans témoin au Nord-Est, le Sri Lanka a été frappé, hier au Sud par l’un des attentats les plus sanglants des derniers mois. Au moins 15 personnes ont été tuées et 60 blessées, lors d’une attaque-suicide dans la petite ville d’Akuressa, à 160 kilomètres au sud de la capitale, Colombo. Le kamikaze s’est fait exploser lors d’une cérémonie religieuse organisée par la petite communauté musulmane de l’île, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du prophète Mahomet.

L’explosion est intervenue juste à l’entrée d’une mosquée, au passage d’une délégation de cinq ministres venus assister aux festivités. Seul l’un d’entre eux, Mahinda Wijesekera, chargé des Postes et Télécommunications, a été grièvement blessé à la tête. Admis aux urgences, il a ensuite été transféré à Colombo en hélicoptère.

Immédiatement attribué aux Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE), l'attentat «visait délibérément la communauté musulmane», selon les autorités. Si les Tigres s'en sont effectivement pris à cette minorité dans les années 90, tous les observateurs s'accordent cependant à dire que cette attaque ciblait d'abord le gouvernement, la présence de cinq ministres dans une région reculée représentant une occasion rare de frapper le sommet de l'Etat. En avril 2008, le ministre des Routes, Jeyaraj Fernandopulle, avait déjà été assassiné dans un attentat-suicide lors de la célébration du nouvel an bouddhique. En octobre, les Tigres avaient également frappé un rassem