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Libération

Deux suspects arrêtés

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Après le meurtre d’un policier lundi, l’enquête se poursuit.
publié le 11 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 mars 2009 à 6h51)

C’est la flambée de violence la plus meurtrière en Irlande du Nord en dix ans. Quarante-huit heures à peine après l’attaque à l’arme automatique d’une caserne de l’armée britannique au cours de laquelle deux soldats ont été tués près de Belfast, un policier nord-irlandais a été abattu d’une balle dans la tête, lundi soir, à Craigavon, à 40 kilomètres au sud-ouest de la capitale.

Hier soir, la police a annoncé, sans plus de précision, l'arrestation de deux hommes de 17 et 37 ans. Le meurtre a été revendiqué par un groupuscule dissident de l'IRA, l'IRA-Continuité : «Tant que les Britanniques seront impliqués en Irlande, ces attaques se poursuivront.» Celle de samedi soir, contre la caserne, avait été assumée par une autre organisation, l'IRA-Véritable.

Ces groupes, issus de scissions de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), aujourd'hui désarmée, ont vu le jour à la fin des années 90 et s'opposent notamment au processus de paix qui avait ramené le calme dans la région, après la signature des accords de 1998. Selon la police, ils compteraient quelques dizaines de membres chacun. «Un petit nombre de personnes déterminées à saboter l'important progrès politique devient de plus en plus dangereux», a estimé le chef de la police nord-irlandaise.

Des unionistes aux nationalistes, l'ensemble des partis politiques, rassemblés au sein d'un gouvernement «partagé», ont condamné le nouvel attentat, tout en soulignant qu'il n'aurait aucune conséquence sur le processus de paix