en septembre 2001 s’est réunie à Durban (Afrique du Sud) la troisième conférence des Nations unies contre le racisme : elle avait pour ambition de réconcilier l’humanité avec elle-même à travers la reconnaissance des crimes de l’esclavage et du colonialisme. Cette noble intention a dégénéré très vite en inflation victimaire et en atmosphère de quasi-lynchage à l’égard des ONG israéliennes.
La volonté de parvenir, par une sorte de thérapie collective, à une guérison du passé et d’élaborer des normes nouvelles en matière de droits de l’homme aboutit à une explosion de haine que les attentats du 11 septembre 2001, survenus quelques jours plus tard, allaient éclipser.
Toutes les rancœurs ont été rouvertes et Durban,contre la volonté de ses concepteurs, est devenue une arène où l’on a rejoué la comédie des damnés de la Terre face à l’exploiteur blanc. Les délégués, notamment ceux issus du monde arabo-islamique, firent de la conférence, aux côtés du groupe africain, le lieu d’une revanche tiers-mondiste. L’Occident, génocidaire par nature, devait demander pardon et offrir des réparations symboliques et financières à ses anciens dominés.
La rage, attisée par les images quotidiennes de la répression de la seconde Intifada en Palestine, embrasa l'ensemble des assistants. On y dénonça sans relâche le sionisme, forme contemporaine du nazisme, mais aussi «la férocité blanche» qui a produit «ces holocaustes multiples que sont la traite négrière, l'esclavage et le colonialisme en A