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Analyse

Le Brésil de Lula, allié stratégique d’Obama

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Diplomatie . Le président des Etats-Unis doit recevoir ce week-end son homologue brésilien à la Maison Blanche.
publié le 14 mars 2009 à 6h51

C’est un privilège que les présidents américains réservent à leurs plus proches alliés. Premier chef d’Etat latino-américain à être reçu par Barack Obama, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva devait s’entretenir ce samedi, - et donc en plein week-end - avec le nouveau locataire de la Maison Blanche.

Plus grand pays d'Amérique latine, «le Brésil est l'interlocuteur privilégié des Etats-Unis dans la région, explique Rubens Barbosa, ancien ambassadeur à Washington. Pour eux, Lula est un facteur de modération de la gauche radicale du continent», emmenée par le président vénézuélien Hugo Chávez. Chef de file de la gauche light , le Brésilien débarque à Washington en médiateur. A la demande de Chávez, il tentera un rapprochement entre Venezuela et Etats-Unis. Lula compte également demander à son hôte des gestes de bonne volonté envers l'ensemble de l'Amérique latine afin d'atténuer le sentiment anti-américain qui s'y est développé à nouveau.

Catapulté. Mais le Brésil ne se contente plus de son statut de puissance régionale. «Lula veut peser sur les affaires du monde et cela constitue une rupture, car le Brésil est traditionnellement un pays plutôt fermé» , analyse Alfredo Valladão, directeur de la chaire Mercosur à Sciences-Po. Il y a encore quelques années, afficher de telles ambitions aurait d'ailleurs été impensable. L'hyperinflation n'a été enrayée qu'en 1994. Après des ratés, l'économie brésilienne a finalement décollé, se hiss