Le procès sans précédent du père incestueux autrichien Josef Fritzl, qui a reconnu avoir séquestré et violé pendant 24 ans sa fille dans sa cave, s’ouvre lundi à 09h30 devant la cour d’assises de Sankt-Pölten, à 60 km à l’ouest de Vienne.
Ce drame familial, qui s’est déroulé dans la bourgade d’Amstetten, non loin de Sankt-Pölten, a défrayé l’opinion internationale en avril lorsqu’il fut révélé à la suite de l’hospitalisation de l’aînée des enfants, une jeune fille de 19 ans qui n’avait jamais vu la lumière du jour, comme deux de ses frères.
Les équipes des chaînes de télévision du monde entier ont pris position autour de l’édifice où dans la salle 119 de la Cour d’assises trois juges et huit jurés vont tenir pendant cinq jours le procès du «monstre d’Amstetten», comme l’appelle la presse populaire. Le verdict est en principe attendu pour le 20 mars.
Seul l’accusé, Josef Fritzl, 73 ans, se rendra dans la salle du tribunal, à quelques couloirs de sa cellule où il est maintenu en détention provisoire depuis le 27 avril. L’essentiel des audiences se tiendra à huis-clos comme c’est la règle pour les procès de délits sexuels afin de protéger l’identité des victimes dont plusieurs sont mineures. Les onze heures de témoignage de la principale victime, sa fille Elisabeth, 42 ans, enregistrée sur vidéo, seront diffusées par étapes à la Cour à l’abri des médias.
Des aveux complets
Josef Fritzl était passé aux aveux complets au lendemain de son arrestation. Il est accusé de meurtre, passible de la prison à vi