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Pakistan: le pouvoir évite la crise, l'opposition marque des points

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Le gouvernement a rétabli dans ses fonctions l'ancien président de la cour suprême destitué par Musharraf en 2007. L'opposant Sharif a, lui, appelé ses partisans à renoncer à la grande manifestation prévue ce lundi à Islamabad.
Le juge Chaudhry, rétabli dans ses fonctions, et ses partisans, ce lundi à Islamabad. (REUTERS)
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publié le 16 mars 2009 à 17h47
(mis à jour le 16 mars 2009 à 17h49)

Il est apparu sur le seuil de sa maison, à Islamabad. Il a alors salué la foule qui l'ovationnait et lui lançait une pluie de pétales de roses. Le juge Chaudhry a de quoi pavoiser, le gouvernement pakistanais a en effet décidé ce lundi de le rétablir dans ses fonctions: président de la Cour suprême. Réclamé par l'opposition, ce retour en grâce désamorce in extremis une crise qui menaçait de faire sombrer le pays dans le chaos.

Muhammad Iftikhar Chaudhry avait été destitué en 2007 par l'ancien président Pervez Musharraf qui craignait notamment une décision de justice susceptible de le déclarer inéligible. Le magistrat avait également déplu en ordonnant aux forces de l'ordre de retrouver des dizaines de personnes disparues, supposées être aux mains des services de sécurité.

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Durant des mois, avocats et partis d'opposition réclamaient son retour et de plusieurs autres magistrats destitués, accusant le nouveau président Asif Ali Zardari de «trahison» pour ne pas avoir respecté ses promesses en ce sens. Depuis l'annonce de son retour en grâce, le principal chef de l'opposition, Nawaz Sharif, a appelé ses partisans à cesser leur mouvement, baptisé la «longue marche», qui devait culminer en une grande manifestation ce lundi dans la capitale.

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