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Libération

Rajoelina réclame l'arrestation du président Ravalomanana

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Le leader de l'opposition malgache rejette l'idée d'un référendum pour régler la crise. En position de force, il appelle même à l'arrestation du chef de l'Etat.
Andry Rajoelina salue ses supporters, hier, à Antananarivo (REUTERS)
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publié le 16 mars 2009 à 12h31
(mis à jour le 16 mars 2009 à 12h37)

Le gouvernement de transition, nommé par le leader de l'opposition Andry Rajoelina, a lancé un mandat d'arrêt pour «haute trahison», à l'encontre du chef de l'Etat. «Les procureurs du territoire et les forces de l'ordre sont destinataires de ce mandat d'arrêt» a déclaré la «ministre de la justice» de Rajoelina.

Cet appel de l'opposition, devant 5.000 partisans réunis sur la place du 13-mai au coeur de la capitale, est un nouveau coup de boutoir pour la légitimité du président. Le pouvoir avait déjà été largement déstabilisé par la décision des forces de sécurité du pays (armée, gendarmerie, police) de se ranger du côté de l'opposition.

Andry Rajoelina veut donc passer la marche supérieure. Un ultimatum avait été lancé samedi au chef de l’Etat pour qu’il quitte son poste. le leader de l'opposition, surnommé «TGV» en raison de son caractère fonceur, multiplie les démonstrations de force, avec ce nouveau rassemblement populaire aujourd'hui.

De son côté, Marc Ravalomanana, retranché dans son palais à 12 kilomètres du centre-ville, a accepté de démissionner à condition que le peuple le demande dans un référendum. En perte de vitesse, le président malgache voit ses soutiens se désagréger. Une partie des membres de la garde présidentielle ont fait défection pour rejoindre l'opposition.

Rajoelina a écarté la possibilité d'un référendum, préférant s'appuyer sur la dynamique actuelle, avec un rapport de force qui lui est de plus en plus favorable, plutôt que sur un vote populair