Les Azéris ont voté, hier, lors d’un référendum destiné à assurer la pérennité au pouvoir de la famille Aliev. On ne s’attend à aucune surprise. Réélu en octobre pour un second mandat, l’actuel président, Ilham Aliev, devrait donc pouvoir se représenter en 2013 pour un troisième mandat, voire, étant donné son âge, 47 ans, un quatrième, puis un cinquième mandat.

Longtemps considéré comme un fils à papa nonchalant et un peu playboy, Ilham pourrait finalement battre les records de longévité au pouvoir de son père. Gueïdar Aliev a régné pendant vingt-cinq ans sur l’Azerbaïdjan, d’abord au temps de l’URSS comme cacique du Parti communiste et des services de renseignement, puis comme président élu du nouvel Etat indépendant, après l’effondrement de l’empire. Avec un court intermède au cours duquel le pays s’était précipité dans la guerre avec son voisin arménien. Comme son père, mort en 2003, Ilham Aliev règne sur ce pays musulman de 8 millions d’habitants en s’appuyant sur la manne pétrolière tirée de la mer Caspienne, et en jouant l’équilibre entre l’Occident et Moscou. Son arrivée au pouvoir ne s’est pas traduite par une démocratisation du régime. Comme son père, Ilham Aliev emprisonne les opposants, même s’il en a amnistié 9 000 à la veille de la consultation référendaire à la demande de son épouse. Comme son père, il n’hésite pas à arranger les résultats des élections. Les observateurs internationaux avaient souligné que la dernière présidentielle était loin de satisfaire aux