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Le Nouveau-Mexique abolit la peine de mort

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Le gouverneur Bill Richardson estime qu’il n’a pas «suffisamment confiance» dans le fonctionnement du système judiciaire actuel. Ailleurs aux Etats-Unis, les projets de loi abolitionnistes se multiplient.
Bill Richardson à Cholula au Mexique, le 4 décembre 2008. (REUTERS)
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publié le 19 mars 2009 à 12h14
(mis à jour le 19 mars 2009 à 12h41)

Aux Etats-Unis, c’est le quinzième Etat à prendre cette décision. Ce mercredi, le gouverneur démocrate Bill Richardson a promulgué l’abolition de la peine de mort au Nouveau-Mexique. Vendredi, le Sénat de l’Etat avait voté pour à 24 voix (18 voix contre) mais Richardson pouvait encore opposer son veto et avait laissé planer le doute sur ses intentions.

Ce mercredi, il a d'ailleurs souligné avoir longuement réfléchi à ce sujet. «Aujourd'hui marque la fin d'un long parcours entre le sujet de la peine de mort et moi, a-t-il écrit. Pendant toute ma vie d'adulte, j'ai cru avec fermeté que la peine de mort était un châtiment juste, dans des cas très rares, et seulement pour les crimes les plus abjects. Je le pense toujours. […] Mais il y a six ans, lorsque j'ai pris mes fonctions de gouverneur de l'Etat du Nouveau-Mexique, j'ai commencé à remettre en cause mes opinions.»

«Le système est par essence défectueux»

En résumé, Richardson estime qu'il n'a pas «suffisamment confiance dans le système judiciaire dans son fonctionnement actuel, pour être l'arbitre final lorsqu'il s'agit de décider qui meurt et vit après un crime. Si l'Etat doit prendre cette décision extraordinaire, le système doit être parfait et ne peut jamais se tromper. Mais la réalité est que le système n'est pas parfait, loin de là. Le système est par essence défectueux. Les analyses d'ADN l'ont prouvé. Des innocents ont été mis dans le couloir de la mort dans tout le pays».

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