C’est la fin du chemin de croix pour Benoît XVI: il a quitté l’Angola pour le Vatican ce lundi. Le pape aura eu beau multiplier les appels à lutter contre la guerre, la pauvreté et la corruption, ce premier voyage en terre africaine restera comme celui de la polémique suscitée par ses propos sur le préservatif.
Au début de sa visite, il avait estimé que l’on ne pouvait «pas régler le problème du sida» en distribuant des préservatifs et que, «au contraire», leur «utilisation aggravait le problème». Des déclarations qui ont suscité un tollé auprès des organisations de lutte contre la pandémie et ont été vivement critiquées par plusieurs gouvernements.
Deux Angolaises sont mortes dans une bousculade
La France a ainsi exprimé sa «très vive inquiétude» pour l'efficacité de la lutte contre le sida tandis que des ONG ont qualifié ces propos de «gravissimes», se demandant même: «le pape vit au XXIe siècle?». Car Benoît XVI est allé plus loin que son prédécesseur Jean Paul II en attaquant directement le préservatif, un mot qu'il a employé pour la toute première fois.
La visite papale en Afrique a également été endeuillée par la mort de deux jeunes Angolaises, tuées dans une bousculade samedi en marge d'une rencontre avec la jeunesse de Luanda. Dimanche, le pape a fait part de sa «vive douleur» pour les victimes et prié pour la quarantaine de personnes blessées dans le mouvement de panique.
Que les gouvernants se préoccupent «du bien commun»
Malgré cet accident et la polémique, la visite pontificale a suscité l’enthousiasme en Angola, où 55% de la pop