Alliance contre-nature pour les uns, mariage de raison pour les autres, le Parti travailliste israélien est prêt à rejoindre la coalition de droite menée par le chef du Likoud, Benyamin Nétanyahou.
Malgré leur profonde division sur cette alliance, les travaillistes ont finalement voté hier en faveur de l'accord conclu entre le chef du parti et ministre de la Défense, Ehud Barak, et Nétanyahou. «Je n'ai pas peur de Bibi Nétanyahou, nous ne serons pas son cache-sexe. Nous serons un contrepoids qui fera en sorte que le cabinet ne sera pas [exclusivement] de droite», a déclaré Ehud Barak lors de la réunion extraordinaire, hier, du congrès du Parti travailliste. Il a obtenu que le prochain gouvernement, qui doit être officiellement formé avant le 3 avril, respecte tous les accords internationaux précédemment conclus, y compris ceux prévoyant la création d'un Etat palestinien. Nétanyahou a, quant à lui, toujours évité de se prononcer ouvertement pour la création d'un tel Etat.
Le chef du Likoud dispose déjà de la majorité absolue au Parlement grâce au soutien des partis religieux et de droite - notamment le Shass et Israël Beiteinou d’Avigdor Lieberman -, mais il tente d’élargir son gouvernement pour limiter les frictions avec Washington sur le dossier palestinien. Après le refus du parti centriste Kadima, de Tzipi Livni, de rejoindre sa coalition, le ralliement des treize députés travaillistes - le pire score dans l’histoire du parti - était essentiel.
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