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Analyse

L’exécutif tchèque coulé par l’Assemblée

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UE . Une motion de censure fait tomber le gouvernement.
publié le 25 mars 2009 à 6h51

Le gouvernement tchèque dirigé par le libéral Mirek Topolánek est tombé hier, victime d'une motion de censure déposée par l'opposition. L'affaire ne relève pas de la seule politique intérieure, le pays exerçant la présidence semestrielle tournante de l'Union européenne jusqu'au 30 juin. La nouvelle a d'ailleurs été accueillie avec inquiétude à Bruxelles, «le peu de leadership manifesté jusqu'à présent par Topolánek risquant de s'évanouir totalement», selon les mots d'un diplomate de haut rang. Et ce, en pleine crise mondiale…

Instable. «Il se peut que notre position soit affaiblie, a reconnu hier soir le Premier ministre sortant. Cela risque de compliquer notre force dans les négociations.» «Il est remarquable que le réflexe d'union nationale n'ait pas joué, note un diplomate, majorité et opposition mettant généralement un point d'honneur à mettre au frigo leurs querelles durant la présidence de l'Union.»

Bien que la République tchèque résiste plutôt bien à la crise économique (à la différence de la Hongrie voisine), elle souffre d'une situation politique très instable, les élections législatives de 2006 n'ayant débouché sur aucune majorité claire. La motion de censure déposée par les sociaux-démocrates et les communistes (97 sièges sur les 200 que compte la Chambre des députés) est passée de justesse : elle a recueilli 101 voix, soit une de plus que la majorité, grâce aux défections au sein du parti écologiste (membre de la coalitio