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Libération

Le poison des biens mal acquis

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Le micmac judiciaire franco-africain devrait être passé sous silence.
publié le 26 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 26 mars 2009 à 6h51)

L'Elysée a prévenu : «Ce sujet ne sera pas au centre des discussions avec le président du Congo-Brazzaville.» Depuis des mois, l'affaire dite des biens mal acquis empoisonne les relations entre d'une part Paris et, d'autre part, le Gabon d'Omar Bongo et la république du Congo, de Sassou-Nguesso, où se rend Nicolas Sarkozy cet après-midi.

En décembre, après deux plaintes classées sans suite par la justice française, l’association anticorruption Transparence Internationale et un ressortissant gabonais ont déposé une nouvelle plainte à Paris, avec constitution de partie civile, pour «détournement de fonds publics» contre les présidents Bongo et Sassou-Nguesso. Le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris doit bientôt se prononcer sur sa recevabilité.

Incendie. Dans cette affaire, on a beaucoup parlé du Gabon, en oubliant le «cas Sassou-Nguesso». Pourtant, c'est à Brazzaville qu'elle a pris une tournure dramatique. Le 21 janvier, la maison d'un journaliste opposé au régime, Bruno Ossébi, brûlait pour une raison encore inexpliquée. Son épouse et les deux filles de cette dernière périssaient dans l'incendie, tandis que le journaliste était brûlé grièvement. Il devait être transféré vers Paris, avec l'aide des autorités françaises, mais le journaliste est décédé le 2 février. Il a été enterré sans qu'une autopsie ne soit pratiquée.

Or, quelques semaines avant le drame, Bruno Ossébi avait exprimé auprès des associations ant