Le Congo, rien que le Congo, toujours le Congo. Officiellement, le président Nicolas Sarkozy n’aura que ce pays en tête, la première nation francophone au monde, lors de la visite éclair qu’il effectue aujourd’hui à Kinshasa, avant de traverser le fleuve pour rallier le Congo-Brazzaville. Mais un spectre hantera ce voyage : celui du Rwanda voisin, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Paris, et dont les troupes se sont, récemment, livrées à une opération militaire controversée dans l’est de la république démocratique du Congo (RDC) contre des rebelles rwandais hutus, avec l’accord du président Joseph Kabila. L’Elysée réfute toutefois l’idée que la normalisation avec Kigali passe par ce voyage de Kinshasa et le soutien affiché à la nouvelle alliance entre les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagamé.
Malentendu. Sur les bords du fleuve Congo, le chef d'Etat français va d'abord s'employer à rassurer l'opinion lors d'un discours au Parlement. En janvier, devant le corps diplomatique à Paris, Nicolas Sarkozy avait évoqué l'idée d'un «partage» de «l'espace» et des «richesses» entre le Rwanda, «un pays à la démographie dynamique et à la petite superficie», et le Congo, «pays à la richesse immense et à l'organisation étrange des richesses frontalières». Ces propos peu diplomatiques lui ont valu d'être aussitôt accusé par Kinshasa de vouloir dépecer ce pays grand comme l'Europe occidentale. Le mois dernier, dans u