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Libération
Décryptage

Vacance tchèque pour l’Europe

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UE . A Prague, la chute du gouvernement pendant la présidence de l’Union compromet la ratification du traité de Lisbonne.
publié le 27 mars 2009 à 6h51

Mis en minorité mardi au Parlement, le Premier ministre libéral tchèque Mirek Topolanek a remis hier sa démission au très eurosceptique président Vaclav Klaus. Les Vingt-Sept s’inquiètent, alors que Prague préside l’UE jusqu’en juin.

Pourquoi cette crise ?

Tout en évoquant des élections anticipées en cas d'échec, Mirek Topolanek espère encore trouver un compromis qui lui permette de rester en fonction au moins jusqu'à la fin de la présidence tchèque. Ce sera difficile. Fragile coalition regroupant les libéraux de l'ODS, les chrétiens-démocrates du KDU et les Verts, le gouvernement de Mirek Topolanek est finalement tombé après deux ans et trois mois à cause de la défection de quatre députés de la majorité, deux Verts et deux membres de l'ODS. «Nul ne doute du rôle de Vaclav Klaus», a lancé hier soir à la télévision Mirek Topolanek mettant explicitement en cause le chef de l'Etat. L'ultralibéral Vaclav Klaus a toujours affiché son hostilité à une Union européenne qu'il compare «à une nouvelle Union soviétique» et a durement critiqué son successeur à la tête de l'ODS. Le Premier ministre avait réussi à faire ratifier en février par les députés le traité de Lisbonne. Mirek Topolanek est un réaliste et ses deux partenaires de coalition sont ouvertement proeuropéens. Le processus de ratification est lancé, mais il n'est pas sûr qu'il puisse aboutir alors que les sénateurs doivent encore voter en avril ce texte qui doit ensuite être paraphé par le chef de l'Etat.

Le trai