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Libération

Combattants, argent, Pakistan : la stratégie afghane d’Obama

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Terrorisme. Devant l’avancée des talibans, le président américain a présenté ses priorités.
publié le 28 mars 2009 à 6h51

En novembre 2008, la plupart des députés de la province d’Hérat, l’une des plus importantes d’Afghanistan, désespéraient tant de la situation et de l’absence de remèdes apportés par le gouvernement du président Hamid Karzaï, qu’ils se sont mis en grève.

«Nous faisons face à trois problèmes très graves : les enlèvements des enfants de familles riches, si fréquents qu'ils n'osent plus aller à l'école, la corruption sans frein de l'administration et l'insécurité générale qui ne cesse de s'aggraver. Comme nous n'arrivons pas résoudre ces problèmes, notre présence est inutile auprès de la population. D'où notre grève», confiait Shahnaz Hemati, l'une de ces parlementaires, rencontrée il y a peu à Kaboul.«Les policiers et les responsables locaux sont mêlés à tout ça, même aux kidnappings. En même temps, ceux qui travaillent pour l'Etat risquent d'être capturés ou tués. Des délégations vont régulièrement à Kaboul pour informer le gouvernement. On leur fait des promesses. Après, rien. C'est une situation de peur et de terreur qui sert les talibans et est voulue par eux. Grâce à elle, ils vont pouvoir atteindre leur but», ajoutait-elle.

Rechute. Cet état des lieux catastrophique, Barack Obama ne pouvait faire moins que de l'admettre, en présentant vendredi sa nouvelle stratégie pour l'Afghanistan. Il a donc reconnu que la situation y était «de plus en plus dangereuse». Mais, contrairement à la parlementaire de Herat, ce qu'il n'a pas dit, ne pouvant gère se p