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Libération

Poussée de fièvre entre le Mexique et les Etats-Unis

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Drogue . Washington reconnaît sa responsabilité dans le narcotrafic.
publié le 28 mars 2009 à 6h51

L'administration Obama ne s'attendait sans doute pas à ce que le Mexique vienne s'ajouter à la liste des crises pressantes sur le front international. Les différends couvent depuis longtemps, de l'immigration illégale aux querelles économiques. Mais l'explosion de la guerre des cartels de la drogue au Mexique et son débordement, parfois sanglant, dans 230 villes américaines, sonne comme un avertissement pour Barack Obama. Signe que la menace d'une détérioration des relations est prise au sérieux, son administration a reconnu que les Etats-Unis ont une «responsabilité partagée» dans l'intensification de la violence de part et d'autre du Rio Grande.

Pour le Mexique, la guerre des gangs qui a fait près de 7 000 morts l'an dernier sur son territoire est en grande partie imputable aux Etats-Unis. Non seulement plus de 90 % de la drogue transitant par le Mexique est destinée au marché américain, mais 95 % des assassinats liés au trafic de la drogue dans le pays sont perpétrés avec des armes américaines. Lors de sa visite cette semaine à Mexico, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a accepté ces griefs : «Notre demande insatiable de drogue alimente le trafic. Notre incapacité à empêcher la contrebande d'armes à destination de ces criminels cause la mort de policiers, de militaires et de civils.»

Hélicoptères. L'administration Obama s'est engagée à intensifier les contrôles à la frontière en envoyant des renforts en hommes et en équipement. Hillary Clinton a aus