Une accolade appuyée. En accueillant, tout sourire, hier matin à Doha, Omar el-Béchir, l'émir du Qatar avait donné le ton. Parmi ses pairs, au sommet de la Ligue arabe qui s'est tenu hier, le président soudanais était le bienvenu. De fait, la réunion s'est achevée dans la soirée par une déclaration de ferme soutien à l'homme fort de Khartoum. La Ligue a clairement rejeté le mandat d'arrêt lancé le 4 mars par la Cour pénale internationale (CPI) contre el-Béchir. Depuis, ce dernier n'a cessé de multiplier les provocations, s'invitant en Erythrée, en Egypte, en Ethiopie ainsi qu'en Libye, avant de se rendre ex abrupto à Doha, malgré l'avis contraire des cheikhs soudanais exprimé dans une fatwa.
Parapluie. La Ligue a toujours marqué son opposition à la décision de la CPI, se retranchant derrière les risques de déstabilisation interne au Soudan que pourrait entraîner l'arrestation de son président. Présent à Doha, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé, à l'ouverture de la session, au Soudan d'annuler l'expulsion de treize des plus grandes organisations humanitaires internationales, en réaction au mandat délivré par la CPI.
A l'exception de la Jordanie et des Comores, aucun membre de la Ligue ne reconnaît l'autorité de la Cour de justice de La Haye. Le Qatar a lourdement dénoncé les pressions internationales pour le dissuader d'inviter El-Béchir. Car en obtenant le soutien solennel de la Ligue, qui a demandé l'annulation des poursuites cont