Ecrire un blog peut faire bouger les choses. Jessica Ritzén, reporter au journal suédois Aftonbladet, l'a bien compris. Il y a quelques semaines, elle a renoncé à son salaire et commencé à tenir le «Fattigbloggen», le «blog pauvre», avec une idée en tête: décrire ce que c'est que de vivre sans un sou, ou presque.
Elle a donc décidé de subvenir à ses besoins pendant un mois uniquement grâce aux aides du gouvernement et à la sécurité sociale… et de bloguer le tout. Elle doit notamment se débrouiller avec environ cinq euros par jour pour ses repas. Le but: soulever la question de la pauvreté, un problème croissant dans la société suédoise.
Le «Fattigbloggen» suscite le débat
Son blog est vite devenu un succès, suscitant le débat parmi ses lecteurs et dans les autres médias. Il a donné une voix à ceux que l’on n’entend jamais. Ce mardi soir, Jessica Ritzén sera même l’invitée de l’émission de télé Debatt. Elle parlera de son blog et des problèmes associés à la pauvreté.
Mais certains critiquent l’initiative, arguant que la journaliste ne peut comprendre profondément ce qu’est la pauvreté en ne vivant ainsi qu’un mois. Et en sachant qu’elle retrouvera son ancienne vie après.
«La pauvreté est affaire de situation»
«La pauvreté n'est pas une affaire de personne mais de situation», réplique Jessica Ritzén. «Tout le monde peut se retrouver dans cette situation, et vite. En ce moment en Suède, avec la crise, certains ont un travail un jour et sont sans emploi le