L'engagement militaire en Afghanistan est une cause de plus en plus difficile à «vendre» aux opinions publiques occidentales. C'est ce qui explique pour beaucoup la conférence à grand spectacle de La Haye, aux Pays-Bas, vers laquelle ont convergé hier 700 délégués représentant 72 Etats. Les précédentes conférences sur l'avenir de l'Afghanistan - Bonn, Tokyo, Paris… - avaient accouché de beaucoup de promesses, mais de peu de résultats. Celle de La Haye a donc réaffirmé le soutien de la communauté internationale à Kaboul, renforcé cette fois par l'engagement solennel de Barack Obama, venu affirmer haut et fort sa détermination à vaincre les talibans et Al-Qaeda et présenter sa «nouvelle stratégie». Reste que le discours du président américain n'est pas vraiment nouveau par rapport aux engagements pris depuis 2001. Il n'est pas sûr, dès lors, qu'il suffise à arrêter la chute sans fin de ce pays vers le chaos.
«Bonne direction».S'il y a eu à La Haye un événement nouveau, c'est en marge de la conférence qu'il s'est produit : la brève rencontre entre le responsable américain pour l'Afghanistan, Richard Holbrooke, et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Mehdi Akhoundzadeh. L'entretien a été «cordial» et les deux hommes ont convenu de «garder le contact», a indiqué la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Moscou a aussitôt applaudi la rencontre, la qualifiant de «premier pas dans la bonne direction». Reste que la prése