Le baptême à l’international de Barack Obama s’opère en grande pompe. Hormis sa visite au Canada depuis sa prise de fonctions il y a deux mois, le nouveau président américain, n’a pas eu beaucoup le temps - crise économique oblige - de s’aventurer à l’étranger. Celui que l’Europe n’a jamais cessé de plébisciter, traverse l’Atlantique avec une mission bien précise : donner à voir la nouvelle Amérique. La sienne. Celle de l’ouverture et du dialogue. Barack Obama, superstar, vient répandre la bonne parole américaine, multilatérale avant tout. Mais que l’Europe ne s’y méprenne pas, la vision du monde du leader démocrate reste indissociable d’un fort leadership américain. Les Londoniens, témoins de l’arrivée en fanfare, de la grande cavalerie Obama, ont été les premiers, hier, à pouvoir constater dans les faits, même les plus anecdotiques, ce leadership nouveau cru. Les chefs d’Etat américains n’ont pas pour habitude de voyager léger, mais la popularité de Barack Obama ajoute ici à la démesure.
The Beast. L'homme se déplace à bord d'Air Force One, l'avion privé présidentiel, mais peut être amené à voyager à bord de l'hélicoptère Marine One, en cas de coup dur. Le cortège présidentiel comprend une ribambelle de limousines blindées, dont la sienne, baptisée The Beast («la bête»), équipée de gadgets faisant monter sa valeur à de 300 000 dollars, une flopée d'hélicoptères, 200 membres des services secrets et une équipe médicale de six médecins et chirurgiens, qui font le déplac