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grand angle

L’Afrique en 36 heures chrono

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Flanqué d’un aréopage de patrons, de ministres et de copains, le président Sarkozy a expédié, fin mars, sa quatrième visite sur le continent africain. Il «fait le job», de mauvaise grâce.
publié le 2 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 2 avril 2009 à 6h52)

Kinshasa, Brazzaville et Niamey, envoyé spécialElle n'est pas venue, les Congolais sont déçus. Carla n'est pas du voyage, contrairement à l'escapade en Afrique du Sud de février 2008. Juste après son mariage, elle avait accompagné le chef de l'Etat au Cap, puis au Tchad, lors d'une escale ajoutée au dernier moment. Pourtant, la première dame aurait dû être là. Il y a quelques semaines, un conseiller de l'Elysée s'était rendu discrètement à Bukavu, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC), près de la frontière avec le Rwanda. Carla Bruni-Sarkozy souhaitait y soutenir une initiative en faveur des femmes violées. Des raisons de sécurité et de logistique ont finalement conduit l'Elysée à tout annuler. Pour rallier le petit aérodrome de Bukavu, il fallait en effet utiliser un hélicoptère. Paris, qui n'en dispose pas dans la région, a refusé que la première dame monte dans un appareil de l'ONU, dont la flotte est jugée peu fiable. La confiance règne. Du coup, Carla est restée à Paris, refusant de jouer les utilités à Kinshasa ou Brazzaville aux côtés de son président de mari.

Contrairement à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy n'a pas de tropisme africain. Il l'a encore démontré lors de sa mini-tournée sur le continent, la semaine passée. Trente-six heures chrono : pas question de s'attarder. Jeudi matin, il était en RDC ; dans l'après-midi, d'un coup d'hélico au-dessus du fleuve Congo, il ralliait Brazzaville ; vendredi, après une escale de quelques heures au Niger, il