Revenus au pouvoir en 2001 à la faveur d'un vote contestataire, les communistes sont à nouveau donnés gagnants pour les législatives de dimanche en Moldavie. Le PC local avait alors joué sur le traumatisme des années postindépendance, où un libéralisme sauvage avait plongé le pays au bord du chaos. Cette fois, il devrait profiter du morcellement de l'opposition. Le Parlement élu désignera ensuite un nouveau président : le leader communiste Vladimir Voronine, qui occupe le poste depuis deux mandats, doit selon la Constitution passer la main. Mais il ne s'interdit pas de revenir, comme Premier ministre ou chef de l'Assemblée. Un peu comme chez le voisin russe.
«L'originalité de la Moldavie consiste dans le fait que ce parti ait gardé le nom qu'il avait à l'époque de l'Union soviétique : ici, l'étiquette communiste n'a pas perdu tout son attrait symbolique», analyse Petru Negura, intellectuel de la capitale Chisinau. Pour l'opposition, la faucille et le marteau qui ornent les affiches ne seraient rien de plus qu'une «marque» pour un PC à la sauce moldave : très pragmatique, mêlant économie de marché et populisme social.
Enrichissement. Konstantin et Ekaterina vivent à la campagne, près de Leova. Dans ce pays considéré comme le plus pauvre d'Europe, la vie au village se limite au strict minimum. Konstantin touche une retraite de 800 lei ( 54 euros). Un peu de terre entoure la maison, et dans la cave s'alignent les conserves de tomates et de choux, indispensabl