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Libération

Bangkok résiste aux «chemises rouges»

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Thaïlande. Les partisans de l’ex homme fort Thaksin haussent le ton.
publié le 10 avril 2009 à 6h51

L'agitation antigouvernementale se durcit en Thaïlande et les meneurs du mouvement ont menacé de paralyser la station balnéaire de Pattaya, où un sommet asiatique doit débuter aujourd'hui. Les «chemises rouges» - surnom des partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra - multiplient les actions coup de poing dans la capitale, bloquant la circulation avec des meetings improvisés. Hier soir, le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, a une nouvelle fois rejeté les appels à la démission et à la dissolution du Parlement. «Je ne dissoudrai pas la Chambre», a-t-il réaffirmé lors d'une intervention en direct à la télévision, tout en décrétant qu'aujourd'hui serait un jour férié pour «atténuer les problèmes» auxquels la population est confrontée en raison des manifestations.

L'intransigeance du chef du gouvernement a incité ses adversaires «à choisir des formes d'action plus audacieuses», selon Nattawut Saikuar, un des leaders du mouvement de protestation. D'où leur choix de bloquer le sommet de Pattaya.

Le chef du gouvernement doit ouvrir aujourd'hui, dans cette ville au sud de la capitale, trois jours de réunion entre les dix pays membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et leurs six principaux partenaires, dont la Chine et le Japon. La sécurité a été considérablement renforcée et le Premier ministre assurait hier que «tous les leaders ont confirmé qu'ils assisteraient au sommet».«Si nous devons boucler la totalité d