Quatre jours après le terrible séisme qui a ravagé la province de L’Aquila et fait près de 300 morts, l’Italie a rendu hommage vendredi aux victimes dans la cour de l’école militaire de la ville. Le numéro 2 du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone a célébré la messe en présence des autorités italiennes. L’Aquila restera à tout jamais meurtrie par le tremblement de terre du 6 avril 2009 à 3 h 32. Retour sur les cent-quatre-vingts secondes qui ont suivi.
Francesca Parisse, 19 ans
«Je me dis : "c’est pas juste"»
Etudiante en école de commerce, habitait dans le centre de L'Aquila. «Après les premières secousses, je suis allée dormir dans la voiture. Quand la secousse la plus violente est arrivée, j'ai entendu que tout s'écroulait autour de moi. J'ai plongé ma tête à l'intérieur et je ne voulais plus me relever, je ne voulais plus rien voir. J'avais peur de devoir constater que l'immeuble était totalement détruit avec mes parents à l'intérieur. Puis d'un coup, je suis sorti du véhicule et j'ai couru pour sonner à l'interphone. Je me dis : "C'est pas juste, c'est pas possible !" C'est à ce moment-là que mon père est sorti en trombe avec le chien.»
Cinzia, 23 ans
«J’entends les objets tomber autour de moi»
Etudiante en sciences forestières, elle réside à Casentino, un petit village situé à quelques kilomètres de l'épicentre du séisme. « Je ne me rends pas tout de suite compte de ce qui se passe. J'entends les objets tomber autour de moi. La télévision, les livres, le lustre. J