Finalement, il a été libéré hier soir grâce à une opération de commandos américains. Il est sain et sauf mais trois preneurs d’otages ont été tués. Placide quinquagénaire barbu, le capitaine Richard Phillips est le nouveau héros des médias américains, après avoir été pendant cinq jours retenu en otage par les pirates somaliens sur un canot de sauvetage dans l’océan.

Mercredi, alors que les pirates prenaient d'assaut le Maersk Alabama, il s'était offert en otage en échange de la liberté de son navire et de celle de ses 20 hommes d'équipage. Le cargo battant pavillon américain est un imposant porte-conteneurs de 17 000 tonnes, transportant des milliers de tonnes d'aide alimentaire destinée à renforcer les stocks du programme alimentaire mondial pour la Somalie, le Kenya et l'Ouganda. «C'est Richard tout craché : il se préoccupe de son équipage et de son bateau», a expliqué sa belle-sœur Lea Coggio. «Convaincre les pirates de quitter le navire pour le canot et s'offrir en échange de tous les autres était un geste superbe», a déclaré à l'AFP l'amiral Richard Gurnon qui fut son professeur.

Le capitaine a tenté de s'échapper dans la nuit de jeudi à vendredi en se jetant à la mer mais il a été rattrapé par ses ravisseurs. Le bras de fer avait alors repris. Le canot était encerclé par un croiseur, une frégate et un navire d'assaut amphibie. Mais les 359 marines sur le pied de guerre ne pouvaient intervenir sans mettre en péril la vie de l'otage. «Le retour du cap