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Libération

Pirate somalien, un métier bien rôdé

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Les bandits, très équipés, se sont alliés aux milices islamistes.
publié le 13 avril 2009 à 6h51

Les pirates s'attaquent aussi bien aux petites qu'aux grosses proies. L'assaut du cargo battant pavillon américain, le Maersk Alabama,deux jours avant le Tanit,est exemplaire de l'intrépidité et de l'organisation des pirates, qui n'étaient pourtant que quatre et qui ont lancé leur assaut très loin de la côte, à 280 miles nautiques (450 kilomètres) de la localité de Eyl dans le Puntland (nord-est de la Somalie), un de leurs bastions.

Atalante. «C'est la première fois que les pirates s'attaquent à un bateau de ravitaillement, constate Peter Goossens, représentant du PAM (Programme alimentaire des Nations unies) pour la Somalie. Ce sont des bâtiments très hauts, rapides, qui naviguent surtout dans les eaux profondes et ne s'approchent pas de la côte somalienne. Les pirates ont des moyens extrêmement sophistiqués. Si ces attaques deviennent régulières, l'avenir de l'aide alimentaire est fortement compromis dans la région.»

En l’espace d’une semaine, six bateaux ont été attaqués, malgré les nombreuses opérations antipiraterie qui sont en cours dans la zone. L’opération Atalante, lancée en décembre 2008 par l’Union européenne regroupe huit navires et deux avions de reconnaissance ; le groupe naval permanent de l’Otan a déployé cinq bateaux depuis fin mars ; l’opération américaine Combined Task Force 151, depuis janvier, comporte une unité amphibie, deux navires et deux avions ; tandis que des frégates chinoise, russe, indienne et japonaise patroui