A quatre jours de l’ouverture du Sommet des Amériques, qui réunira à partir de vendredi l’ensemble du continent - sauf Cuba - à Trinidad et Tobago, le président américain Barack Obama a fait un geste en annonçant, hier, la levée de certaines restrictions visant Cuba depuis l’embargo imposé en 1962, celles concernant notamment les voyages et les transferts d’argent.
C'était une promesse de campagne. Lors d'une rencontre avec la communauté américano-cubaine en mai 2008 à Miami (Floride), Obama estimait qu'il n'y avait pas «meilleur ambassadeur pour la liberté que les Américains d'origine cubaine», et qu'il était temps de faire en sorte que l'argent de la communauté cubaine aux Etats-Unis «rende leurs familles moins dépendantes du régime de Castro». L'annonce de la levée de ces restrictions devait être faite, hier en milieu d'après-midi par Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison Blanche. Un conseiller du président américain avait déjà affirmé en fin de matinée que les déplacements et les montants des sommes transférées seraient désormais illimités. A la Maison Blanche, on estime en effet que les progrès en matière de liberté et de démocratie viendront plus vite si les Etats-Unis font un geste en faveur de la population cubaine et de leur famille. Il n'est en revanche pas question aujourd'hui d'une levée totale de l'embargo.
«Engagement». Début mars, le Congrès américain avait déjà quelque peu allégé ces restrictions, permettant aux Américain