Ils ont entamé hier leur huitième jour de grève de la faim. Agés de 23 à 27 ans, quatre jeunes Tamouls sont allongés sous une tente près du parvis du Trocadéro, à Paris. A leurs côtés, 500 personnes en appellent à Nicolas Sarkozy et à Bernard Kouchner pour faire «cesser les tueries» au Sri Lanka, en guerre depuis trente-sept ans, et où l'armée a lancé une «offensive finale».
Les quatre grévistes exigent un «cessez-le-feu immédiat, l'envoi de vivres et de médicaments» dans le dernier réduit (nord-est de l'île) où les combats entre les Tigres tamouls (LTTE) et l'armée sri-lankaise ont repris hier, après 48 heures d'une trêve précaire. Ils souhaitent également que les LTTE soient retirés de la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, où ils figurent depuis 2006. Ils militent enfin pour l'organisation d'un «référendum sur l'autonomie de la zone tamoule» et le «jugement des responsables du génocide en cours».
Des maires franciliens, des sénateurs communistes et le député européen PS Harlem Désir ont apporté leur soutien à cette grève de la faim, ainsi qu'à la manifestation prévue samedi au Trocadéro. «Nous nous mobilisons pour l'ouverture de corridors pour faciliter l'accès à l'ONU, aux ONG, aux médias», explique Stéphane Gatignon, maire PCF de Sevran (Seine-Saint-Denis). Ils viennent d'envoyer une lettre ouverte au président de la République pour un «cessez-le-feu immédiat».
Sur le terrain, au moins 100 000 civils s