Comme pour son premier voyage en Europe, Barack Obama a promis de venir au 5e Sommet des Amériques, qui s'ouvre aujourd'hui à Trinidad-et-Tobago, pour lancer une nouvelle ère de coopération. «Nous devons bâtir sur la base de nos intérêts mutuels», a déclaré le président américain samedi. La levée de l'embargo contre Cuba (absent du sommet), réclamée par une majorité de pays du continent, devrait éclipser certains sujets. Autres thèmes controversés : la lutte contre le trafic de drogue, l'immigration et les subventions de Washington à ses agriculteurs.
Après le désastre de la politique de George Bush en Amérique latine, Barack Obama n’aura aucun mal à faire mieux que son prédécesseur, qui s’était fait huer il y a cinq ans dans les rues de Buenos Aires. Mais les bonnes dispositions des pays d’Amérique du Sud et centrale à l’égard de Barack Obama ne signifient pas que ce sommet se déroulera sans accroc. Obama a déjà fait des gestes en direction de ses partenaires du Sud, en annonçant qu’il entendait régulariser les millions d’immigrants illégaux aux Etats-Unis, pour la plupart venus du Mexique, où le président américain était en visite hier. Mais Obama est loin d’avoir convaincu le Congrès sur ce sujet. Il a aussi remis le réchauffement des relations avec le régime castriste à l’ordre du jour, en autorisant cette semaine les Cubano-Américains à voyager vers l’île et à y envoyer de l’argent sans restriction. Une vraie soupape économique pour de nombreux Cubains,