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Cuba s’invite au sommet des Amériques

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Amérique latine. Le Vénézuélien Chávez fait monter les enchères.
Le président américain Barack Obama et son homologue vénézuélien Hugo Chavez ont échangé vendredi une poignée de main aussi chaleureuse qu'inattendue, juste avant l'ouverture du sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago. (© AFP HO)
publié le 18 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 avril 2009 à 6h51)

Bien que Cuba ne fasse plus partie de l’Organisation des Etats américains (OEA) depuis 1962, l’île castriste est au centre du sommet des Amériques qui s’est ouvert, vendredi, à Trinidad-et-Tobago, en présence des chefs d’Etat et de gouvernement de 33 pays et du président américain, Barack Obama.

Graduel. Avant même l'ouverture de la réunion, le président vénézuélien, Hugo Chávez, a placé la «question cubaine» au cœur des débats en annonçant son refus de signer la déclaration finale, estimant qu'elle faisait l'impasse sur la levée de l'embargo imposé par Washington à La Havane depuis 1962. Chávez exige d'Obama son abrogation immédiate, tandis que la plupart des présidents latino-américains parient sur un processus graduel, à l'instar du Brésilien Lula da Silva ou de la Chilienne Michelle Bachelet.

Jeudi, lors d'une réunion des pays membres de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques à Cumaná, au Venezuela, les présidents du Nicaragua, du Honduras et de la Bolivie ont uni leurs voix à celles de Chávez et de Raúl Castro, avec l'intention de présenter un front uni face aux Etats-Unis. Barack Obama demande pour sa part «des signes de changement» à La Havane, et propose d'en finir avec les décisions unilatérales, pour «un nouveau départ». «Trop souvent, les Etats-Unis n'ont pas recherché ni maintenu le dialogue avec leurs voisins», a-t-il reconnu. Ce à quoi le successeur de Fidel Castro, son frère Raúl, a répondu vendredi qu'il était